Premier bilan écologique des « BIOHUT »

Le port de Carnon s’engage activement dans la préservation de l’environnement à travers plusieurs actions concrètes : la préservation de la ressource en eau, la préservation de la qualité des eaux portuaires et la restauration de la biodiversité marine.

Depuis le printemps 2024, trois zones stratégiques de l’enceinte portuaire ont été équipées de 36 nurseries « BIOHUT ». Ces structures innovantes servent d’habitats adaptés pour les larves et juvéniles de poissons. Il s’agit par cette action de dynamiser le linéaire côtier du point de vue de la biodiversité marine et littorale en donnant une fonction écologique aux infrastructures portuaires existantes.

Détails des installations

26 habitats « BIOHUT » ont été installés sur les ouvrages portuaires du Quai Nord de la Capitainerie ainsi que sur le ponton M. En complément, 10 dispositifs de type « oursin diadème » ont été implantés dans les enrochements de l’avant-port, renforçant ainsi leur contribution dans la restauration marine.

Le suivi scientifique de la faune et de la flore associées à ces installations est assuré annuellement par les écologues de la société ECOCEAN, entreprise spécialisée dans la restauration écologique des milieux aquatiques.

Premier bilan écologique

Le premier rapport annuel, remis cet été par les écologues de la société ECOCEAN à la suite de deux campagnes d’observation des « BIOHUT » réalisées au cours de l’année, met en évidence des résultats très positifs.

Au total, 34 espèces marines ont été recensées dans les nurseries installées pour 653 individus dénombrés. Ces chiffres témoignent du bon fonctionnement des dispositifs mis en place et de leur efficacité à offrir un habitat favorable au développement de la biodiversité marine.

Les observations ont recensés :

• 9 espèces d’intérêt pour le petit métier de la pêche, en particulier le loup ou bar commun, le sar commun, le sar à museau pointu, le sar à tête noir et la saupe.

• Une espèce protégée, l’anguille d’Europe, classée en danger critique d’extinction. 

• La présence de la rascasse brune que l’on trouve habituellement en milieux rocheux mais qui a trouvé dans les enrochements de l’avant-port un nouveau quartier.

• Les animaux qui se cachent dans les coquilles d’huîtres des « BIOHUT » représentant 260 individus pour 21 espèces différentes. Parmi elles, on recense principalement des espèces de crabes marbrés et porcelaine de Méditerranée, pétoncles noirs, crevettes roses et crevettes bouquets.

• Une faune et une flore fixées très hétérogène composées d’algues, d’éponges, de mollusques et de vers.

Ces résultats très encourageant confirment les efforts mis en place par le port visant à atteindre le bon état écologique de ses eaux littorales (réduction des pressions, actions préventives, sensibilisation…) et son ambition de promouvoir la biodiversité de son écosystème côtier et marin.

Cette action a été soutenue et co-financée par le CEREMA dans le cadre du dispositif « aide pour la transition écologique des ports de plaisance » – Ports de plaisance d’avenir – Destination France